LE SITE DE MERÉ
Bienvenue sur le site du petit village . Pour ceux qui
y sont nés, vous connaissez déja nombre de choses qui y apparaissent,
surtout ceux qui sont loin et recherchent le contact avec leurs origines .
Pour les visiteurs qui ne le connaissent pas, c'est un moyen de le découvrir
un peu et, de donner l'envie de venir le visiter .
Merci de pardonner les erreurs ou omissions que vous trouverez sur ce site .
J'espère les corriger petit à petit grace à vous .
Vous pouvez collaborer à la mise à jour du site en m'envoyant
toute sorte d'information, commentaires, suggestions, photos, etc. à
mon adresse e-mail "tragamillas@marca.es", ou en cliquant sur l'accés
au bas de la page .
A bientôt!
LA
REUNION
Chaque fois que c'était nécessaire et, régulièrement
le dimanche aprés la messe, s'il n'y avait pas d'autre raison urgente,
on sonnait "au rassemblement" avec une cloche provenant d'une bombe,
différente de celles de l'église, située
entre deux piliers dans un coin du village .
A l'origine de cette coutume, l'interdiction d'utiliser à cette fin celle
de l'église, edictée par un des "paroissiens" en représaille
aux absences à la messe de ceux qui à la sortie accourraient à
la réunion .
Tous les voisins se réunissaient à l'ombre du grands tilleul "la
Tilleraie", orgueil du village qui est sur la place principale, prés
de l'église et là ils abordaient les sujets communaux et on diffusait
les ordres provenant du Maire Président du Conseil Municipal de Llanes
CHEMINS
Un jour par semaine, (à une époque chaque jeudi en hiver, à
une autre chaque samedi), aux premières heures de la matinée,
on faisait sonner la cloche du village et, les voisins se réunissaient
pour aller ensemble entretenir les chemins de la paroisse .Chacun se voyait
confier une tâche ou "prestation", selon des critères
d'âge et selon les outils dont il disposait ; comme par exemple l'attelage
de boeufs ou de vaches pour le transport des matériaux . Une personne
par foyer devait participer à ce travail et seuls était dispensés
les personnes agées et les femmes . Celui qui n'y participait pas devait
payer une petite amende en argent ou faire le double de travail un autre jour
.
LA TUAILLE
La tuaille du cochon était une grande fête pour la famille et les amis . Les hommes aidaient le bourreau à tuer et découper et, les femmes qui se rassemblaient autour de la maitresse de maison, se retrouvaient ensuite tous réunis pour déjeuner ou souper comme pour un banquet, et la fête de l'aprés-midi se prolongeait jusqu'à des heures tardives . Le repas principal s'appelle la "soupe" parce que le plat important est composé de foie de porc et de morceaux de pain dans le bouillon .
Ainsi :
Cela se passe début décembre. Depuis toujours chaque habitant
tue son cochon avec l'aide des voisins et amis .
Pour le tuer, il faut quelques hommes qui tiennent les pattes et la queue, le
boucher ou tueur et, une femme pour
collecter le sang .
Primo, on attrape le gras du cou du porc avec un crochet en fer . On le couche
sur le banc et, le tueur le saigne . La femme récupère le sang
dans une bassine tout en le remuant afin qu'il ne coagule pas .
Une fois mort, on le frotte avec des fougères, des ronces, de l'eucalyptus
ou de la paille au bout d’un baton à deux pointes et on brule la
peau pour la nettoyer.
Ensuite, on le nettoie à l'eau bouillante et on le gratte au couteau
ou à la grande tuile . Lorsqu'il est propre, on l'ouvre pour enlever
le ventre et ensuite on sépare la graisse des intestins ; alors on le
suspend à une poutre .
Puis on enlève une partie de la couche de graisse qui couvre les poumons
du porc pour faire le boudin . Le reste est ajouté à la soupe
de foie pour qu'elle soit plus onctueuse .
On va laver les intestins à la rivière pour en faire ensuite les
"chorizos" .
Avec la plus grosse partie du corps, on fait le boudin composé de graisse,
sang et gras des intestins, sel et oignons, tout ça réuni dans
une assiette en bois allongée ou mieux, sur un grand plat allongé
aussi.
C'est alors que l'on cuisine la soupe au foie, avec du pain, le foie du cochon,
du piment et du poivre et pour l'accompagner du pain de maïs .
En dessert, du fromage de Cabrales .
Le jour suivant, on découpe le cochon, et on sépare le gras de
la viande . On hache le gras en morceaux et on le met à fondre et on
y ajoute des pommes .
On hache la viande pour les "chorizos",on fait macérer dans
un mélange d’ail , sel et poivre puis on laisse reposer une journée
.
Aprés la découpe, restent les jambons, les moignons, les flancs,le
gras et le maigre du cou, et enfin la partie de colonne vertébrale joignant
la queue, qui reste aprés avoir enlevé les deux jambons
Tout ceci est salé dans un plat allongé.
Puis on fait macérer la viande (el lomo)dans un mélange de piments,
sel et eau et ensuite on la suspend pour qu’elle sèche .
Ce qui reste de peau est applati et vidé de sa graisse et se nomme les
"turruyos" .
Vocabulaire
Apanalar = Coagular./Coaguler
Borona = Pan de maiz./Pain de maïs
Corar = Matar el cerdo./Tuer le cochon
Entrelliz = Grasa de las tripas del animal./Graisse des intestins de l'animal
Escuartar = Descuartizar./Découper
Estruyar = Estrujar/Applatir.
Jorcadinos = Palo largo terminado en dos puntas./Long baton terminé par
deux pointes
Mantellina = Capa de grasa que cubre los pulmones del cerdo./Couche de graisse
couvrant les poumons du porc
Papada = Hablando del cerdo, la carne y la grasa del pescuezo./En parlant du
porc, la chair et la graisse du cou .
Piques = Espinazo./Partie de colonne vertébrale jointe à la queue.
Quesu podre = Queso de Cabrales./Fromage de Cabrales
Sala = Salga./Sortir
Tablas = Parte lateral del cerdo entre las patas delantera y trasera./Partie
latérale du porc entre les pattes avant et arrière .
Teyones = Tejas grandes./Grandes tuiles
Turruyos = Trozos de piel del cerdo con algo de grasa./Morceaux de la peau du
cochon avec un peu de gras
Untazas = Capas de piel y grasa de cerdo de las que se saca el "untu"
y los "turruyos"./Morceaux de peau et de gras de porc d'où
l'on extrait la "suif" et les "turruyos"
Untu = Grasa de cerdo./Graisse de porc
LE DEPIAUTAGE
On
peut parler aussi, des réunions (en comité restreint) qui se tenaient
au début de l'hiver pour "dépiauter", c'est à
dire pour séparer les feuilles des épis de maïs (tâche
confiée aux femmes) et pour "lier" c'est à dire, préparer
les grappes d'épis et les suspendre (travail dédié aux
hommes).
Une fois l'opération terminée, on offrait la "garulla",
véritable banquet qui faisait se prolonger la soirée, comme lors
des "tuailles" de cochon, jusque tard dans la nuit .
Ainsi:
Si le maïs une fois récolté,
reste trop longtemps empilé, il cuit, sue et pourrit. Il faut le dépiauter
rapidement .
Ce qui justifie la collaboration entre voisins pour réaliser l'opération
.
Au crépuscule, amis et voisins se réunissent sur invitation, (principalement
les jeunes) .
Les femmes ouvrent les pétales des épis . Puis les suspendent
dans les séchoirs ou ????
Pendant ce temps on chante et on raconte histoires et devinettes .
Lorsqu'apparait un cocon rouge, on dit que "le roi est sorti" et la
jeune fille qui l'a trouvé doit embrasser chacun des garçons .
Pour éviter ça, souvent elles les cachent .
Parfois on trouve un cocon avec divers épis . Ce que l'on nomme "la
main du semeur" .
Lorsque le travail est terminé (il peut durer plusieurs nuits), commence
la "garulla", repas où les maitres de maison offrent aux "dépiauteurs",
cidre, eau de vie, chataignes, et pommes à profusion .
Vocabulaire
Collidu = Cogido./ Récolté
Pila = Montón. / Tas, Pile
Escapullar = Quitar las hojas que recubren la panoya./ Séparer les feuilles
de l'épi
Panoya = Mazorca. / Epi
Tucos = Núcleos leñosos. / noeuds dans le bois
LES VEILLEES
FUNEBRES
Lors du décés d'un habitant du village, les voisins accourraient
pour présenter leurs condoléances et assister les proches du défunt
jour et nuit (de préférence les femmes,le jour et les hommes la
nuit) jusqu'à l'heure de l'enterrement en récitant et priant le
Rosaire sans interruption à partir du moment ou il y avait quelqu'un
sachant diriger les prières .
Il y avait aussi pour habitude, aujourd'hui obsolète, d'apporter une
aide économique "l'offrande" pour les dépenses funéraires
et la mise en terre .
CONCERNANT
LES ANIMAUX
Lorsqu'une vache était sur le point de mettre bâs, les plus proches
voisins accourraient à toute heure
du jour ou de la nuit pour aider le propriétaire .
Lorsque quelqu'un perdait un animal pour cause de maladie ou d'accident, on
faisait une collecte pour en compenser
la perte et, s'il s'agissait d'un accident, on lui achetait la viande pour l'aider
.
Celui qui tuait ou attrapait un renard, allait de maison en maison en exhibant
son trophée, selon le cas mort ou vif,
pour recevoir de tous un don en récompense .
ESTIVE
SUR LES COLS
Quelques familles emmmenaient leurs troupeaux sur les cols des Pics
d'Europe, dés Avril ou Mai,
selon le temps et ne revenaient pas avant les premières neiges importantes,
en principe fin Octobre.
Ils redescendaient simplement une période au village, en juillet-aout
pour faucher et ramasser l'herbe .
D'autres se limitaient à emmener les brebis, les laissant seules là-bas
et revenaient les voir rapidement
de temps en temps, de préférence les jours de fête . Ils
réalisaient d'énormes parcours pour y arriver, les chercher et
les compter et, pour continuer à les chercher s'il en manquait, et presque
toujours, dans la journée .
De telles coutumes, tombèrent en désuétude, peu à
peu, et aujourd'hui plus personne ne monte sur les cols .
LA COMMUNE
Il s'agissait d'un onéreux contrat dont le contenu est :
Un propriétaire prétait une vache au "communier" aprés
évaluation .
Si ce dernier vendait un veau de n'importe quel age, il pouvait garder la moitié
de sa valeur aprés avoir remboursé l'autre moitié au propriétaire
ou sinon, soustraire du prix initial ("le principal"), jusqu'à
remboursement intégral de l'animal .
Mais le plus insolite, était que suite remboursement total, le propriétaire
avait encore droit à une moitié supplémentaire . Et si
l'animal était égaré, le "comunier" perdait tout,
et devait rembourser l'intégralité de sa valeur au propriétaire
.
Si un troupeau entier était égaré, comme celà arriva
à quelques-uns pendant la guerre civile, le "comunier" était
responsable de tout .
MAGUESTU
( »GRILLER DES CHATAIGNES »)
Celà consiste à griller des chataignes dans un "tambour"
(cylindre métallique troué pour laisser entre la chaleur, avec
une anse pour le suspendre à une cremaillère ou chaine, et un
axe pour le faire tourner continuellement pour qu'elles grillent bien et que
les chataignes ne brûlent pas .
HISTOIRE
La paroisse de Meré a trés
peu d'histoire . Son isolement quasi total jusqu'à la fin du XIXe siècle,
transforme quasiment son histoire en préhistoire .
Vie primitive d'esclaves, plutôt que d'hommes libres au service de quelques
seigneurs qui possèdaient la quasi totalité de la terre et du
bétail, sous contrat de location et de "commune", le plus abusif
de tous les contrats légaux . Ils controlaient ainsi le peuple politiquement,
comme si "Le Dieu du Ciel" avait parlé selon l'expression populaire
consacrée :(C’est à dire "Parole d'évangile").
Le premier repère historique que l'on trouve dâte de 1568, lorsque
les habitants de Meré firent un procés à ceux de la Malateria
de Santa Maria Magdalena de Ardisana, pour la "possession de la terre"
.
D'un saut de deux siècles et demi nous parvenons ensuite jusqu'en Février
1810, durant la Guerre d'Indépendance, lorsqu'un groupe armé,
dirigés par le lieutenant Noriega et l'adjudant don José Balmori,
surprirent dans le défilé du Rio de la Cabras, un convoi français
envoyé de Llanes par Aubrill pour les mater ; ils l'accueillirent à
coups d'énormes rochers et de tirs d'armes à feu . Ils réussirent
à prendre possession du défilé faisant reculer l'ennemi
jusqu'à la paroisse d'Ardisana .Il est presque certain que parmi ces
maquisards, se trouvaient bon nombre d'haitants de Meré, vu qu'ils connaissant
parfaitement le terrain pour orienter leschefs et les conduire jusqu'au sommet
du Tornu et des Canales, postes de combat supposés .
Ainsi écrivit le Général Bonnet : " il n'y a pas seul
habitant chez lui, ils sont tous dans la montagne et armés" .
Nous passons ensuite à 1860 où, selon Angel Pola dans son livre
"Vieux Papiers", un loup mordit 15 persones à Meré et
celà obligea le Gouvernement de sa Majesté à verser 7000
mrvs et la Mairie 1200 . Et de plus le Gouvernement renvoya en date du 11 mai
de la même année, deux caisses « de remèdes miracles
du berger Alphonse, du même acabit que les poudres « bonnes à
tout faire » de la Mère Célestine « .
L'année 1885, avec l'ouverture de la route qui lie Posada de Llanes à
Onis et Cabrales et traverse la commune d'un bout à l'autre, son activité
économique s'accrut, alors qu'en parallèle était créée
à la même période (1891)la paroisse .
Jusque là, les trois villages de Meré appartenaient à la
paroisse voisine d'Ardisana .
Les anciens se rappellent d'un évènement sensationnel de la vie
de la commune, celui de l'éclipse totale de Soleil, qui eut lieu le trente
Aout 1905 à trois heures et demi de l'apré-midi, avec les mouvements
de panique des habitants conséquents et logiquement compréhensibles
.
La page d'histoire la plus importante dans la vie de la commune est sans aucun
doute, la Guerre Civile durant laquelle fut installé pendant pas mal
de temps, un quartier général républicain, ce qui eut pour
conséquence, un important mouvement de troupes et, les bombardements
nationalistes associés sur le village et ses alentours, particulièrement
sur la Vega Ibeu, passage obligé de l'armée républicaine
battant en retraite et l'incendie des plus belles maisons du village par les
républicains la veille de leur fuite . Sur la Vega Ibeu, on peut encore
voir de grands trous faits par les bombes et en se promenant dans ces montagnes,
il n'est pas rare de trouver des douilles de mitrailleuse ou de fusil .
D'autres instants historiques pour la commune, furent respectivement - aprés
l'ouverture de la route - l'année 1924, celui de l'installation de l'éclairage
électrique et celles de l'eau et du téléphone en 1968 et
69 .
VIE ECONOMIQUE
Autrefois, la misère régnait dans la commune, aussi bien à
cause des rudimentaires méthodes de travail que, et surtout,
par le fait que la propriété appartenait à quelques seigneurs
seulement .
Le summum de la misère était de travailler sur de maigres parcelles
de terre louées, éparpillés dans la montagne, et avec du
bétail en "commune", sans rien à soi .
C'était se laisser mourir, surtout en cas de maladie ; d'où une
trés importante mortalité .
La seule solution pour survivre était l'émigration temporaire
de tous enfants mâles, de début mai jusqu'à novembre, à
la recherche de travail dans les tuileries, dans et hors de la province, pour
pouvoir gagner quinze duros par saison, au début du siècle dernier
et, ainsi, payer les dettes contractées durant l'hiver dans les magasins
du village ou auprés des usuriers locaux .
Le travail dans les tuileries charriait avec lui d'incroyables souffrances et
privations .
Plus tard avec la maigre revalorisation du lait et du bétail, et surtout
avec l'émigration, la physionomie économique de la commune changea
de manière conséquente en faisant disparaitre la misère
mais, pour beaucoup, pas la pauvreté .
La majorité étaient déja propriétaires de leurs
terres et tous de leurs troupeaux .
Actuellement, l'économie n'est pas seulement d'élevage, puisqu'il
existe sur la commune une paire d'entreprises, l'une dédiée au
batiment ou à la production de matériaux de construction et l'autre
à la production de graviers avec lesquels on construit l'Autovia del
Cantabrico sur le tronçon du District de Llanes .
Il existe aussi, dans le domaine touristique, divers sites hoteliers et gites
ruraux .
L’ELEVAGE
Jusqu’à il y a quelques années, l’élevage
était la principale richesse de la commune . Les habitants de Meré,
El Cuetu et El Ceu étaient presque tous éleveurs. Il y avait de
grands troupeaux de brebis et quelques uns de chèvres, Peu étaient
ceux qui n’avaient pas leur troupeau, petit ou grand . Aujourd’hui
ils ont quasi complètement disparu et ne reste plus que deux ou trois
troupeaux de moutons .
Durant quelques décennies, les gens se consacrèrent à l’élevage
bovin sélectionné, et producteur de lait, laissant de côté
celui du pays, de basse production laitière et avec peu de rendement
en viande .
Le lait apportait de bons rendements ainsi que l’élevage de veaux
et des ventes de bétail adulte, amélioré d’année
en année afin d’en tirer le meilleur bénéfice .
Ainsi, le bétail étaient presque exclusivement, la seule source
de revenus, alors que le travail de la terre était limité en général
à la consommation familiale .
Pourtant, certains retiraient quelques bénéfices de la vente de
pommes de terre, des haricots et des fruits : pommes, cerises, chataignes et
noix de préférence puisqu’abondantes sur la commune .
De nos jours, l’élevage laitier a quasi complètement disparu
et seuls trois ou quatre habitants continuent .
Par contre l’élevage bovin de races autochtones pour la viande
est réapparu, à cause de l’augmentation de son prix et des
aides allouées à ce type d’élevage . Malgré
tout, peu d’habitants se consacrent à l’élevage, ceci
est dû au vieillissement de la population et au dépleuplement de
la commune, vu que la majorité des jeunes partent chercher d’autres
emplois, et au maigre rendement obtenu, comparé au labeur demandé
.
L’AGRICULTURE
Proportionnelle à la quantité de bétail pour l’économie
de la commune, on trouve l’exploitation des champs, principale richesse
agricole .
Afin de nourrir les bêtes, on pratiquait aussi la culture intensive de
fourrages, surtout celui à grand rendement et à croissance rapide
qui permettait d’avoir des aliments frais toute l’année,
bénéficiant à la production laitière .
On cultivait aussi des pommes de terre, des haricots et du maïs .
Toutes les terres de la « Eria » étaient exploitées
et il y avait toujours quelqu’un travaillant dessus .
Les arbres fruitiers abondaient, surtout les pommiers, (desquels on utilisait
les fruits pour faire le cidre dans les nombreux pressoirs locaux) et des cerisiers,
ainsi que des chataigniers, noyers,et noisetiers, aux fruits charnus .
De nos jours, peu de champs sont exploités, et tombent en jachère,
surtout ceux des hautes prairies, ceux d’accés difficile ou de
petite surface .
Sur la « Eria », on ne cultive plus toutes les terres et il est
rare d’apercevoir quelqu’un travaillant dessus .
Les arbres fruitiers sont à l’abandon, parce qu’il n’y
a pas de jeunes plants, et les vieux cessent de produire sauf, les pommiers
que l’on soigne à cause de la forte demande en pommes pour la production
industrielle de cidre ; on en plante même de nouveau .
LE BOIS
La grande richesse forestièere d’autrefois en noyers, chênes
et marronniers
a disparu, en grande partie à cause des coupes importantes d’avant
et d’aprés-guerre, sans que personne se préoccupe de repeupler
les immenses forêts et, aussi aux maladies des arbres, surtout les marronniers
.
L’INDUSTRIE
Au début des années cinquante, on exploita une mine de cuivre
au « Ceu » jusqu’à son abandon rapide pour difficultés
extra-économiques .
Il existait aussi quatre moulins à eau le long du « Rio Las Cabras
» qui se consacraient à la production de farine de maïs, et
dont seul fonctionne celui de la Huera .
Il y a actuellement en exploitation une carrière de pierre à la
sortie du village qui utilise la pierre extraite à Jabariegu et aussi
celle ramenée d’autres lieux d’Espagne, pour la construction
.
Il existe aussi une carrière de graviers à Cosagra, à deux
kilomêtres de Meré, d’où on approvisionne entre autres
chantiers, celui de l’Autoroute Cantabrique .
Enfin il existe dans le village, au lieu-dit « El Valle », une troisième
industrie dédiée au travail du marbre .
ARTISANAT
Il y avait de nombreux habitants qui se consacraient à un artisanat utile,
en fabriquant des « paxos » (grands paniers faits de brindilles
de noisetiers), de grands rateaux en bois et d’autres instruments usuels,
comme des courroies, des colliers, des pointes de bois en forme de harpon, qui
unis à une corde servaient à attacher toutes choses, etc.
Il y avait aussi un habitant qui se consacrait à la fabrication de pierres
à moudre et à aiguiser les faux, ainsi qu’à la réparation
de moulins . Activité très limitée actuellement .
RELIGION
Comme témoignages religieux anciens, on trouve les cinq lieux de culte
existant sur une si petite commune :
L’église dédiée à Sainte Eugénie et
les ermitages Saint Sébastien et Saint Michel sur divers quartiers de
Meré et, aussi celui de Saint Fernand au Ceu et de Sainte Isabelle au
Cuetu, aujourd’hui tous disparus à l’exception de celui qui
depuis fin XIX est devenu l’église paroissiale .
SITUATION
GEOGRAPHIQUE
La commune de Meré fait partie des districts communal et judiciaire
de Llanes, limitrophe au nord avec les communes d’Ardisana et Caldueño,
Asiego et Puertas de Cabrales, ces deux dernières étant intégrées
au district de Cabrales ; au sud avec celles de Puertas de Cabrales, La Robellada
et El Pedroso, ces deux dernières du district d’Onis ; et à
l’Ouest avec celle d’Ardisana .
Sa superficie est de 5,77km2 intégrant Meré et el Ceu, village
inhabité depuis quelques décennies .
Meré est situé dans la vallée du Rio Las Cabras, à
une altitude moyenne de 120 m .
Avec un peu d’imagination, on peut comparer la configuration de la commune
de Meré à un triangle equilateral qui a son sommet à la
Güera de Meré et, le centre de sa base au Pont Cima oû se
joignent les trois districts de Llanes, Cabrales et Onis .
Meré est traversé par la route AS-115 qui venant de Posada de
Llanes suit la vallée du Rio Las Cabras, dont le tracé court entre
la Sierra de Cuera vers l’ORIENT et celle d’Hibeo vers l’Occident,
rejoignant sur le haut de Ortiguero l’AS-114 et la vallée du Cares
. De là part la nouvelle route Meré-Mestas qui traverse les villages
de Malateria, Villanueva, Palacio et Ardisana .
Ces voies, qui autrefois étaient des chemins, eurent leurs premiers travaux
de remise en état dans la seconde moitié du XVIIIe siècle
. Le pont des Palomos qui est à la sortie du village direction Ortiguero
fut réparé (aujourd’hui inutilisé), de même
que le chemin qui conduisait à Cabrales et la chaussée de Meré
à Malateria .
Par sa situation à 17 km de Llanes, à douze kilomêtres des
plages de Barro et San Antolin, guère plus des Pics d’Europe et
à environ trente de Covadonga et Cangas de Onis et, par la tranquilité
de sa vie campagnarde, la commune de Meré peut être un site de
vacances et de repos inégalable .
OROGRAPHIE
Le terrain est suprêmement abrupt, avec des montagnes élevées
qui se croisent et se recroisent, entre les contreforts du Cuera et ceux des
Pics d’Europe, en formant des vallées très profondes avec
leurs défilées correspondants et d’importants précipices
. Le terrain s’ouvre uniquement vers le Nord, en direction des villages
de Debodes, de la commune de Caldueño et de Malateria et Ardisana .
HYDROGRAPHIE
La rivière principale est celle du Rio Las Cabras naissant dans
la Sierra de Escapa y Joana , sur les terres de Cabrales et qui en arrivant
à Rales prend le nom de Rio Bedon .
Partout émergent et coulent sources et petits rûs, mais les plus
importants sont la rivière du Ceu, celui des Llanos et celui de Terviña
affluent du Rio Las Cabras .